A la rencontre de la Perdrix des neiges - Jour 1

En ce début du mois de novembre, les chamois pâturent paisiblement sur les pentes d'herbes encore bien accessibles.

Poursuivant mon chemin, je m'éloigne progressivement de ce beau spectacle pour rejoindre la moraine à environ 2500m. La quantité de neige est faible et le gris des rochers prédominent. Dans les petites combes adjacentes, neige soufflée et faible ensoleillement favorisent localement de plus grande quantité de poudre.

Contrasté, le paysage est superbe. Voilà 4 heures que je marche lorsque je croise les premiers indices de présence du Lagopède. Je commence à monter dans la combe. Il est à peine passé midi, mais le soleil y est déjà presque couché. Indice d'un décollage récent, une jolie empreinte de rémige dans la neige.

Les yeux se baladent sur le pierrier, les ombres. Le moindre relief prête à confusion, symptôme du désir de croiser la Perdrix des neiges. A mi hauteur de la combe, le soleil est à présent couché.

Un petit bec noir, une perle noire qui se détachent sur le blanc, le regard se pose et prend tranquillement plaisir à découvrir les contours de l'oiseau.

Parfaitement mimétique, une fois localisé, je ne vois plus que lui. Posant mon sac à dos, je m'assied sur un caillou. Je jumelle tout le secteur à la recherche d'éventuels congénères. J'en ai compté dix. Peut-être étaient-ils plus.

Occupés à picorer en périphérie des rochers, ils se laissent observer sans difficulté.

Un mâle est figé, les yeux clos, alors qu'on distingue une femelle au premier plan.

Quelques images ...

Quittant la combe froide, je laisse les oiseaux flocons dans cet univers où ils se fondent merveilleusement bien. Passé ce petit col, je pourrai installer mon bivouac pour la nuit, profiter du soleil, songer aux merveilleuses rencontres d'aujourd'hui, et rêver déjà à celles qui se présenteront peut-être demain.